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 [Fan-Fiction] Clair-obscur

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Cauchemar

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MessageSujet: [Fan-Fiction] Clair-obscur [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 21:34

Je vous avais promis que je l'importerais, la voilà enfin ! Alors profitez bien de votre lecture, et comme d'hab lâchez vous sur les commentaires !
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Cauchemar

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MessageSujet: Partie I : Enfance / Episode 1 : Sanglots [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 21:37

Il y a pas longtemps, je parcourais la section de la Place de la fontaine, et je suis tombé sur le RP multi "Les naufragés des mondes". En le relisant, je me suis dit que je pourrais écrire là-dessus, pour remettre un poil d'animation. Alors, trêves de bavardages, voici l'histoire du personnage que j'incarnais, Alek !
****************************************

La nuit est tombée sur les ruelles de Pääoma, capitale du royaume de Valtakunta, propriété de la famille Alwenn (Enfin, du comte Albiss Alwenn, si vous voulez être précis). La plupart des habitants sont rentrés chez eux, il n'y a plus personne dans les rues. Seuls sont présents quelques ivrognes, qui titubent contre les pavés. Un seul intrus parmi eux ; c'est un messager du comte. Soudain, il s'arrête, interloqué ; il a cru entendre un faible cri, qui lui semble familier. Le son retentit à nouveau, et enfin la mémoire lui revient.
Cette faible plaine, c'est le sanglot d'un nourrisson...
Un troisième cri, et il identifie la source du bruit. Il soulève un lambeau de tissu derrière lequel remue une forme. Derrière se trouve un bébé de quelques semaines, avec pour seul signe distinctif une chaîne en fer autour du cou, avec gravé dessus "Alek".
Ce bébé, c'est moi. Malheureusement, trouver un nourrisson abandonné est chose courante ici. Tant de parents n'ont pas de moyens pour subvenir aux besoin de leur enfant...
Le messager me ramasse et m'emporte avec lui dans la nuit.
Vous connaissez la suite, vous me dites? Il se prend de pitié pour moi, m'amène au comte qui décide de me recueillir et de m'élever, je grandis, devient son héritier puis un gouvernant apprécié de tous?
Vous avez trop écouté de légendes populaires...
Le messager, parce qu'il était pressé, m'a déposé dans le premier orphelinat qu'il a trouvé et est parti délivrer son message au comte, qui n'a jamais entendu parler de moi.
Et c'est ainsi que je suis entré dans la vie...Je suis parti de zéro.
De bien en dessous de zéro...

Cinq années ont passé. A l'orphelinat, j'étais déjà un enfant spécial. Alors que tout mes camarades d'infortune jouaient à la marelle (pour les filles) ou couraient après celles qui jouaient à la marelle (pour les garçons), moi je les regardais tous de mes yeux émeraude, avec mon air triste, le regard rivé vers la marelle.
En fait, tout était une histoire de marelle...
Je ne supportais pas l'orphelinat. Je m'y sentais oppressé, seul, déprimé. Je passais mon temps au cachot parce que je ne répondais pas aux responsables ou parce que je refusais d'obéir. Je voulais m'enfuir...J'avais besoin de liberté, de sentir le vent sur mon visage et dans mes cheveux corbeau et...je vais vous épargner le reste parce que je sens que vous n'avez pas la fibre poétique.
J'ai fait ma première fugue à l'âge de 5 ans. Je crois que je m'en souviendrai toujours...
Les gardiennes de l'orphelinat ont dû s'absenter pour recevoir un visiteur. La fenêtre du troisième étage sous les combles, où nous étions, était ouverte. J'ai sauté et je me suis agrippé au rebord sous le regard médusé de mes camarades. J'ai sauté sur le toit, suis descendu dans la rue et j'ai couru. Je me sentais heureux.
J'ai disparu dans le clair obscur de la lune qui descendait vers l'horizon...

*********************************************
Voilà c'était le premier épisode de l'histoire ! Je vous retrouverai sûrement bientôt, en attendant n'hésitez pas à commenter !


Dernière édition par Cauchemar le Jeu 7 Juin - 21:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Episode 2 : Premières fugues [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 21:37

Voici la suite que vous attendiez tous, je le sais ! Bonne lecture de l'épisode 2 !

*****************************************
La pluie ricoche sur les pavés, ruisselle le long des murs. Tout le monde est abrité, ou court chercher un refuge. Et moi je cours comme un dératé sur les toits, profitant de la fraîcheur de la nuit.
Je n'ai jamais été aussi heureux. J'ai envie d'éclater de rire en sautant d'un toit à l'autre, même si je risque de me tuer en glissant sur les tuiles mouillées. Je descends dans la rue, et je me promène dans les voies sombres, toujours euphorique. C'est si bon de découvrir la liberté...
Alors que je commence à fatiguer, je trouve un morceau de toile et je l'accroche à quelques bouts de bois. Je m'endors en regardant le ciel par un trou du tissu ; les nuages sont partis. Mes rêves se remplissent d'étoiles...
Je suis réveillé par le bruit de sabots claquant contre les pavés. Je sors la tête de mon abri, curieux.
Je la rentre aussi sec.
Deux chevaux, qui tirent un splendide carrosse, viennent de passer à quelques centimètres de moi, et se cabrent. Effrayé, je sors en courant et manque de me faire renverser. Alors que je vais disparaître, un main m'accroche et me maintient d'une poigne ferme. Le cocher, qui vient de m'attraper par la peau du cou, s'exclame en riant :
- Holà, du calme p'tit gars ! Où tu voulais t'carapater comme ça dis donc? Hé, pas la peine de gigoter autant !
Me voyant incapable de me dégager, j'arrête de me secouer. Il poursuit, toujours le sourire aux lèvres :
- Ben v'là, quand tu veux !
Soudain, la porte du carrosse claque. Un homme richement vêtu en sort : vêtements cousus de fil d'or, perruque blanche, gilet en lin teint de bleu... Un noble sans aucun doute. Mais la chose qui me frappe le plus, c'est son attitude, pleine d'arrogance et de suffisance.
- Mais pourquoi t'es-tu arrêté, cocher à la manque? Quand ton maître est pressé, peu importe si tu dois écraser femmes et enfants, tu continues ta route ! s'exclame-t-il, en train de réajuster sa mise, pourtant parfaitement en place. Il se regarde dans la vitre, et redresse un peu sa perruque.
Je ne comprends toujours pas comment il a réussi à faire rentrer son ego dans le carrosse...
Alors qu'un attroupement de curieux se forme, le pauvre cocher répond, embarrassé :
- Mais, monseigneur le Duc, ce n'est qu'un mioche...
Et le noble arrogant répond :
- Tu vas voir ce que j'en fais, de ton mioche !
Il s'avance d'un pas rapide, et me colle une grande claque en plein visage.
Je tombe sur les fesses, stupéfait.
- Allez, en route ! s'exclame-t-il. On a assez perdu de temps !
Le cocher me regarde, sincèrement désolé. Il me prend doucement, et me dépose sur le côté.
- Vraiment désolé, petit...
Je regarde, médusé, le carrosse partir. L'attroupement se disperse, pas une personne ne me regarde. On dirait qu'ils sont habitués à ce genre de scènes...

Je reste un moment assis, stupéfait. Puis je commence à avoir peur : je suis en territoire inconnu...
Je cours jusqu'à l'orphelinat - je remarque au passage que j'ai un sens de l'orientation assez développé-. Lorsque les instructrices ouvrent la porte, elles ont un air stupéfait. Je dis simplement, plein d'espoir de les voir heureuses de mon retour :
- C'est moi. Je peux rentrer?
Ma fugue me vaudra 30 coups de bâton, 10 jours de cachot et un mois de corvées.
On a fait mieux comme accueil chaleureux...
Pourtant, je n'ai pas oublié l'ivresse de ma première nuit dehors. C'est elle qui me permet de tenir au cachot. Et je sens se développer en moi une rage surpuissante pour tous ces nobles suffisants qui nous traitent comme des moins que rien... Je me jure de nous venger, moi et les autres petites gens, de ces infâmes personnes.
Ces deux désirs font naître en moi une envie irrépressible : celle de m'enfuir à nouveau.
Cette première fugue n'a pas été la dernière...

**********************************************
Et voilà, fin de l'épisode 2 ! Pour ce qui est de la suite, il vous faudra attendre encore un peu... J'attends cependant tous vos commentaires !
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MessageSujet: Episode 3 : La dernière échappée [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 21:38

Je vous sens tous impatients, alors je me remets au boulot ! Allez, maintenant c'est à vous de vous replonger dans le monde d'Alek pour le troisième épisode...

**********************************************

Les années passent. Je fête mon sixième, puis mon septième anniversaire. Je continue mes évasions dans la capitale, développant une agilité hors du commun. Ajoutez ça à un bon sens de l'orientation, une peur quasi-inexistante et un fort goût du risque, vous obtenez un gamin monté sur ressort (ou dopé à la piqûre Osamodas, à vous de voir...). Les instructrices finissent par s'habituer à mes fugues régulières. Et continuent à me coller des jours de cachot, coups de bâton et mois de corvées (en cumulant, je dois en être à presque 3 ans...), juste par principe.
Ai-je déjà dit que je détestais les principes?
Mais tout cela ne me décourage pas le moins du monde. C'est presque l'effet inverse, et je sens que dans les mois qui viennent je vais partir définitivement... Et j'ai l'impression que les instructrices le sentent aussi. D'ailleurs, depuis quelques temps elles ont l'air un peu plus détendues. Allez savoir pourquoi...
Je vous sens légèrement amusés. Un enfant de 7 ans qui s'enfuirait d'un orphelinat et irait vivre dans les rues hostiles?
...Taisez vous et continuez à lire.

Et puis, je fête mon huitième anniversaire... Si on peut appeler ça une fête. Je venais de récolter un mois de cachot pour ma dernière fugue (record en cours), et la seule chose sur laquelle j'aurais pu souffler, c'est sur la poussière qui s'accumulait dans la petite cellule.
Si vous trouvez plus déprimant, je vous respecte (bon courage...).
Soudain, la porte rouillée s'ouvre, dans un grincement de fin du monde. Une gardienne vient me chercher pour les formalités habituelles, c'est à dire changer les papiers, pour bien certifier que j'ai mes 8 ans. Elle me traîne par la peau du cou jusqu'au bureau de la directrice. Celle-ci me toise, avec son air méchant. Elle m'annonce :
- Bien, Alek. Comme aujourd'hui c'est ton anniversaire, nous allons réduire ta peine de cachot. Tu seras libre de retourner avec tes camarades à la fin de cette entrevue.
Puis, avisant la lueur d'espoir qui se forme dans mes yeux :
- Bien sûr, les jour manquants seront remplacés par 6 mois de corvées supplémentaires.
Nouveau record !
- Maintenant, signe ce papier et retourne au dortoir. N'oublie pas, la vaisselle t'attend après le repas...
Je remonte, la démarche plus lourde et pesante que jamais.

Une fois dans le dortoir (vide), je m'assois sur le lit. Et je prends ma décision : je pars, définitivement.
J'emballe les maigres possessions dans ma couverture en toile, et je la noue à les épaules.
Une fois mon sac de fortune bien accroché, je m'engouffre par la fenêtre ouverte et je m'enfuis par les toits.
Je jette un dernier regard à ce sordide bâtiment dans le quel j'ai passé (gaspillé?) huit années de ma vie.
Et je me retourne, et m'enfuis à travers les rues de la ville. Au loin, j'entend les cloches sonner.
D'un air qui me semble lourdement définitif...Mais avec une nuance d'espoir?

*****************************************

Voilà voilà, fin de l'épisode 3. J'espère que vous avez aimé, et je vous donne rendez vous bientôt pour l'épisode 4 !
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MessageSujet: Episode 4 : Dans la rue [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 21:40

Bonjour à tous, voilà le quatrième épisode de ce qui sera la première partie : "Enfance", et qui devrait comporter cinq ou six épisodes. L'histoire comptera au moins deux parties, peut-être trois. Mais pour l'instant, je vous invite à continuer à lire, à commenter et à faire passer le lien à ceux qui n'ont pas encore lu ! Bonne lecture !

************************************************

Je cours dans les ruelles sombres -encore une fois-. Mais cette fois-ci, c'est la fin d'une époque : mon temps à l'orphelinat (sur Terre, je ne suis pas pressé) est maintenant terminé. L'avenir me paraît pourtant bien sombre, malgré tout l'espoir que j'ai. Un enfant de 8 ans dans les rues a en effet toutes les raisons d'avoir peur... Mais je ne suis pas un enfant ordinaire (je l'ai déjà dit, non?). En quelques acrobaties, me voilà sur un toit. Tout au bout, je repère un auvent. Je déplie mon sac/couverture, et j'étends mes faibles possessions autour de moi. Je me pelotonne contre un petit muret qui dépasse des tuiles.
Je sombre dans la douce inconscience des rêves...

Le chant d'un coq me réveille au matin. Je m'étire, en pleine forme, surpris d'avoir aussi bien dormi. Je me sens revigoré, l'avenir devient lumineux...
Les premières désillusions sont arrivées bien vite.
Par l'estomac, précisément.
Alors que je me promenais, non loin d'un marché, mon ventre a grondé bruyamment. Je me suis rendu compte à quel point j'avais faim... Mais quoi faire? Mendier ? Voler? Ne pas manger?
Un nouveau grondement -je vous jure que des passants se sont retournés- écarte d'emblée la troisième hypothèse.
Je regarde autour de moi ; quelques mendiants sont là. Aucun n'a de quoi manger, à peine quelques piécettes.
Je soupire. Il semble que je doive voler pour survivre...
Pour calmer mes scrupules (un voleur scrupuleux? Je vous entends rire d'ici...), je vais repérer les marchands qui vendent au marché tout proche. J'en vois un très antipathique, qui a un regard malveillant, et semble surveiller ses pommes comme la prunelle de ses yeux. Je le vois donner une gifle à un gamin d'une dizaine d'année, son apprenti sûrement. Mon choix est fait.
Le marchand remarquera des heures plus tard qu'il lui manque cinq pommes, hurlera au vol à qui voudra l'entendre et récoltera une amende pour tapage public.
Quand à moi, j'ai de quoi manger pour...combien de temps?
La vie dans la rue s'annonce très dure... Pour l'instant, j'ai de la chance. Je sais où me "fournir" (le régime pomme, c'est pas franchement mon truc, mais je n'ai pas vraiment le choix...), et nous sommes au printemps ; il fait assez chaud.
Mais...que va-t-il se passer quand j'arriverai à l'automne, ou pire, l'hiver?

*******************************************

Et voilà, c'était l'épisode quatre ! On se reverra pour le cinquième épisode... Que j'écrirai selon mes propres idées (mon père et ma soeur, qui ont lu l'histoire, m'ont conseillé de mettre du "piment", par exemple en rencontrant une riche héritière de 82 ans... Irk !)... Sur ce, bonne soirée et à bientôt !
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MessageSujet: Episode 5 : Vivre ou mourir. [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 21:41

Et voici enfin le cinquième épisode de la partie 1, je vous rassure il en restera encore un ! Pour changer, je vais vous répéter la même chose : lâchez vous sur les commentaires ! Profitez bien de votre lecture...

*********************************

Les mois ont passé. Nous sommes maintenant aux trois quarts de l'automne... Et on pourrait résumer la situation par une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne d'abord? C'est vous qui voyez...
La bonne nouvelle, c'est que j'ai survécu jusqu'ici.
La mauvaise, c'est que l'hiver arrive et qu'il risque d'être très froid (ça fait deux mauvaises nouvelles, je sais, mais je préfère positiver).
Il faut donc que je m'organise : procéder étape par étape. Premièrement, construire un abri. Pour ça, j'ai ma petite idée...

Je retourne sur le toit où j'ai dormi la première nuit, et où j'ai élu domicile. J'y ai apporté quelques améliorations : J'ai installé deux piquets de bois fixés entre plusieurs cailloux, un peu avant le muret et le auvent en pierre. Ils me serviront à tendre des toiles, quand j'en aurai. Ma couverture-sac, elle, est toujours avec moi, car je tiens trop à mes faibles possessions. Dans un coin, à l'abri de la pluie, et bientôt du vent, je range mes provisions. Je note que je viens de les finir ; il faudra que j'aille me "réapprovisionner"... J'ai commencé à ramasser de la paille, il m'en faudra encore beaucoup pour faire une sorte de nid. Il faudra sûrement que je visite des écuries... Pour ce qui est des toiles, je sais qu'un marchand de cuirs, peaux et tissus (peu sympathique, bien sûr, mes scrupules sont toujours là...) passera dans une semaine. Il faudra donc que je passe la semaine à explorer les écuries, et à rapporter du foin. Et aussi, à me fournir en nourriture. Cela nous amène à la deuxième étape...

Il faudra bien que je me fournisse en nourriture pour tout l'hiver...Je me dirige vers le marché, pour aller saluer mon marchand "préféré". Il a récemment transformé son commerce en "fruits-légumes-épicerie", ce qui m'arrange plutôt. Le régime pommes exclusivement, c'était franchement pas mon truc. D'ailleurs, quand je pense à lui...Il n'est pas à son emplacement habituel. Je fronce les sourcils. Soudain, je le repère, au fond le la place. A-t-il changé de place pour stopper les vols réguliers qu'il n'arrive pas à faire cesser?
Mauvaise pioche.

Alors que retentissent les premiers hurlements -je suis à huit cent mètres, je n'aurais jamais pensé qu'un être humain aurait une telle voix-, je fais le point sur mes provisions. J'ai commencé à stocker des gâteaux de céréales, qui pourront se conserver longtemps. Assez longtemps? Je l'espère...
Pour ce qui est des fruits et légumes, je pense pouvoir me fournir régulièrement auprès de mon marchand. Je ne sais pas comment il parvient à avoir des fruits et légumes toute l'année...Il doit exploiter des Sadidas clandestinement.
Pour ce qui est de l'eau...J'ai quelques récipients (Volés, vous dites? Vous commencez à me connaître...) qui stockent l'eau de pluie. Je ferai fondre la neige -sûr qu'il y en aura- en cas de besoin. Pour le chauffage... Eh bien, je me débrouillerai comme je pourrai. Mais autant éviter le feu, un abri en bois, toile et paille résiste peu aux expérimentations pyromaniques.

La semaine passe. Je récolte la paille, et vole les toiles (ce marchand-là aussi avait une sacrée voix...Ils doivent faire des vocalises tout les matins, c'est la seule hypothèse valable ). Je vole encore quelques gâteaux de céréales (nouvelle avalanche de décibels), et bricole une système de chauffage en détournant la fumée de cheminée, qui passe à présent sous mon abri. Mon refuge de fortune est à présent terminé.
Il était temps.
Je me réveille le matin suivant sous la neige. L'hiver est enfin là, il a même de l'avance.
C'est le début d'un long combat...

**************************************

Fin de l'épisode 5, vous êtes presque au bout de la partie 1 ! Alors continuez à lire, à savourer, et rendez-vous prochainement pour le dernier épisode !
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MessageSujet: Episode 6 : Hiver et nouvelle vie [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 21:43

Et voilà enfin la fin de la première partie, j'espère que vous avez apprécié et que vous aller autant aimer la suite ! Alors, bonne lecture de cette fin de partie !

**************************************

Je me réveille, sous la neige. Pour certains, ça pourrait être une bonne nouvelle, synonyme de joie et de jeux...
Quand vous vivez dans la rue, la neige est, avec le froid, votre pire ennemi. Au moins, elle me permettra de boire...
Je soulève la toile et je sors de mon abri, déjà gelé malgré tous mes efforts. Il me reste encore deux mois et demi d'hiver...
Survivre va être un combat de tous les instants.
Pour rester en activité, je descends vers la place marchande, où quelques commerçants sont ici pour augmenter leur chiffre d'affaires.
Tiens, mon marchand en fait partie... Je l'imaginais plutôt du genre flemmard, à traîner au lit.
Finalement il est plutôt du genre avare, ceux qui n'en ont jamais assez...
Je m'approche un peu, et je manque de m'étouffer.
Le petit homme grassouillet porte un haut en laine épaisse, d'un vert kaki rayé de rose fuchsia, avec des ornements jaunes poussin. Un bonnet de laine bleue clair parachève le tout et s'applique sur son crâne chauve et luisant. J'aperçois une touffe grisonnante qui ressort. Le tout sur un fond blanc neigeux est absolument atroce.
A ce moment, deux options s'offrent à vous : la nausée ou le rire.
Je me précipite dans une ruelle voisine et j'explose de rire. Une bonne vraie crise, de celles qui vous font mal aux abdominaux à en pleurer (toujours de rire, bien entendu.) Certains passants me regardent, médusés. Puis leurs regards se portent vers le marché.
Je vous jure que certains m'ont rejoint, à se rouler dans la neige...
Une fois mon fou rire calmé, je retourne emprunter (durée indéterminée) quelques provisions à l'épouvantail coloré. La commissure de mes lèvres continue de tressauter, dès que j'entrevois le mélange ignoble.
Surtout, ne pas regarder. Inspirer profondément. Expirer...
Je repars avec quelques pommes et trois gâteaux de céréales.
Un dernier regard vers l'étal, et je retourne me rouler dans la neige de la ruelle.
Je retourne à mon abri, prêt à affronter le reste de l'hiver...

Les jours passent, les semaines aussi. Je me retrouve soudain au printemps.
Le constat est affolant.
Avant, j'étais assez mince pour mes huit ans. Maintenant, je suis carrément squelettique. J'ai dû perdre une dizaine de kilos...
Si cela continue ainsi, je ne passerai pas le prochain hiver...
Il me faut un abri. C'est impératif.

Alors que je songe à cela, une charrette me bouscule et manque de m'écraser. Elle contient quelques morceaux de bois... Un bûcheron qui vient de vendre sa production en ville. Il s'arrête.
- Tout va bien, petit?
- Oui, ne vous inquiétez pas.
Il voit que je n'ai que la peau sur les os.
- Ça te dirait de venir avec moi?
Éreinté, j'accepte. Je ne me sens plus la forme de retourner sur mon toit...
Il m'emmène chez lui. Sur le chemin, j'observe les bois, à la lisière de la ville. Une idée germe dans mon esprit...
Je la lui expose le lendemain matin, m'étant écroulé de fatigue à peine arrivé. Il hésite un peu, mais approuve.

Nous passons plusieurs mois à la construction. Pendant le chantier, je dors chez lui, dans la réserve. J'ai rapatrié mes effets personnels depuis mon toit. Nous mettons ensemble en place chaque pièce de bois, en s'appliquant bien pour que tout soit au mieux ajusté, compte tenu de la difficulté. C'est en partie ce qui nous ralentit, et en plus mon ami doit aussi assurer sa subsistance, et m'aide dans ses moments de temps libre...
Mais, malgré toutes les difficultés, à la mi-été l'oeuvre est enfin réalisée. Quelques poutres de bois, quelques murs de bois, une vitre de verre sale, une porte en bois presque vert...
Une cabane, légèrement bancale, d'aspect peu solide, perdue peu après la lisière des bois.
Mon nouveau chez-moi.
Une nouvelle vie commence...

********************************************

C'en est enfin fini de la partie 1 ! Je reviendrai bientôt avec Alek, pour la partie 2. En attendant, n'hésitez pas à me donner votre avis sur la partie 1 !
A bientôt !

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MessageSujet: Partie II : Apprentissage / Episode 1 : Contrats [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 21:45

Vous l'avez attendue, la voilà ! Après une petite pause, voici enfin la suite de la fiction ! Bonne lecture...

*************************************************
L'été jette ses premiers rayons sur les toits de Pääoma. On entend des enfants rire, des adultes parler gaiement... On pourrait croire que tout va pour le mieux. Pour tout le monde? Pas exactement. Deux personnes au moins passent un mauvais moment. Un riche marquis, qui vient de se faire voler sa bague préférée (en or massif, sertie de dix diamants et cinq rubis), et qui se dit que parmi les cent autres il n'en trouvera pas une qui la remplace efficacement. Et le voleur de la bague, qui est poursuivi par toute sa garde rapprochée, ou peu s'en faut.
Ca, c'est moi. Je vous ai manqué?
Une hallebarde se plante à quelques centimètres de mon visage. D'accord, message reçu. D'abord courir, ensuite parler.
En quelques acrobaties, je me retrouve sur un toit. Je m'arrête deux secondes, le temps de narguer les gardes qui peinent à monter. Puis je prends mon élan, saute et me retrouve sur un toit de l'autre côté de la rue. Encore deux ou trois cabrioles et je suis au pâté de maisons suivant. Je regarde derrière moi. Les gardes semblent renoncer. Encore une acrobatie (pour le principe), et me voilà dans une ruelle, à peu près en sécurité. Puis je me rends à l'auberge du Chacha Sanguinaire (belle inspiration, n'est-ce pas?), pour retrouver mon commanditaire et lui remettre la bague. Le mot commanditaire vous intrigue? Vous avez raté plusieurs épisodes, vous... C'est d'accord, séance de rattrapage !

J'ai bien grandi, maintenant que j'ai une "maison" toute à moi. Je retournais faire mes courses régulièrement (je vous laisse deviner où...), puis, à lâge de onze ans, j'ai réalisé qu'il me fallait un métier. Mon seul talent est d'être habile de mes mains... et de mon corps entier. Forgeron? Trop faible et trop petit...Marchand? Je sais à peine compter... Cuisinier? N'y pensez même pas.
Je pousse un soupir de résignation. Eh bien, je serai voleur... Sauf qu'il y a un problème. Placarder aux murs une affiche "Voleur spécialisé dans les riches nobles arrogants (scrupules, quand vous nous tenez...), tarifs très abordables, disponible à toute heure de la semaine. Voir adresse ci-dessous pour les renseignements" revient à accrocher une corde à une branche d'arbre, faire une boucle autour de son cou et sauter. Ni l'un ni l'autre ne me tentent vraiment...Et le plus dur est de trouver un employeur. Le premier à qui j'ai proposé mes services m'a ri au nez, et a refermé sa porte.
Il l'a quand même rouverte, et a accepté de me prendre à l'essai, quand je lui ai rendu sa bourse. Test réussi...

Me voilà donc voleur professionnel. J'ai acheté quelques livres, pour apprendre certaines choses utiles. D'ailleurs, je vais récupérer mon paiement. Je donne ma bague à mon commanditaire, et je repars chez moi. Continuer à vivre ma nouvelle vie...
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MessageSujet: Episode 2 : Défi [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeDim 10 Juin - 12:32

J'y aurai mis le temps, mais voilà enfin la suite de l'histoire ! J'espère que l'épisode va vous plaire, en attendant bonne lecture !

***********************************************************

L'horizon rougit à vue d'oeil. Le soleil ne va pas tarder à se lever. Les premiers rayons effleurent le sommet de la colline, puis lèchent progressivement les toits en tuile rouge de la capitale, tous si proches les uns des autres. Quelques traits lumineux ricochent contre les fenêtres des grands bâtiments. Dans la lumière rosée, on distingue les ruelles étroites, pavées de gris clair. Les maisons en pierre forment une mosaïque de nuances : jaune ocre, vermillon, bleu ciel... Oui, la ville est belle.
Je m'arrache à la contemplation de ce tableau idyllique, et j'essaie de me concentrer. Le soleil vient de se lever, il est temps pour moi d'entrer en scène. Je prends une dernière respiration, et je me laisse glisser du toit. Il est maintenant l'heure pour moi de rencontrer le plus grand défi de ma carrière de voleur. Je prends appui sur un mur, me retourne dans les airs et crochète une poutre qui dépasse. Je me laisse tomber en douceur dans le passage, je me réceptionne par une roulade silencieuse, et me relève sans un bruit. Il est impératif d'être discret, c'est ce qui est spécifié dans le contrat. Ce contrat...J'ai l'impression que je l'ai reçu il y a des années. Et pourtant...

Le défi a commencé pour moi avec l'arrivée de cet étrange femme. Une crinière brune, des boucles d'oreille dorées, des bracelets sertis de pierres précieuses, une tenue en cuir de bête noire comme la nuit... Je l'ai prise pour une riche dame égarée. Mais sa démarche, la dague qu'elle portait à la ceinture, la forme des deux autres à peines perceptibles sur sa tenue d'obsidienne, l'aura de froideur qu'elle dégageait...Tous ces indices m'ont fait réviser mon jugement. Voleuse, assassin, mercenaire peut-être. Rien de très légal. Ce qui tombait bien, la plupart de mes commanditaires avaient une sorte d'allergie aux lois et à ceux qui les faisaient appliquer.

Elle a d'abord eu l'air surprise, mon âge évidemment. Elle avait l'air de chercher quelqu'un, et a promené son regard dans les environs. Très classique de mes employeurs.
- Où est ...Alek?m'a-t-elle demandé. On m'avait dit qu'il se trouvait à cette table.
- Eh bien, si l'on prend en compte le fait qu'on vous a indiqué précisément cette table, additionné au fait que je sois justement seul à ladite table, il y a de très fortes chances pour que je sois Alek.
Son regard s'est durci. Elle s'est rapprochée, l'air menaçante.
- Tu es en train de me dire que toi, un gamin assis dans une taverne sordide, serait le célèbre voleur qui met en échec toute la milice de cette cité ? Ne te moque pas de moi, tu pourrais le regretter amèrement.
Je me suis levé, nullement impressionné, et me suis rapproché d'elle au point de la toucher. J'ai planté mon regard dans le sien, et répliqué :
- Tout à fait. Et si vous avez des doutes, je pense que ceci devrait les effacer.
Et je lui ai rendu les trois dagues (de très belle facture, soit dit en passant) qu'elle avait sur elle. Son air sidéré quand elle a réalisé que ces dagues étaient les siennes m'a indiqué que je venais probablement d'être embauché. Un sourire dur a étiré ses lèvres.
- En effet, il y a de fortes chances que mes doutes soient évaporés, dit-elle, en s'asseyant en même temps que moi. Je vais aller droit au but. Il faut que tu me voles les rouleaux runiques du marquis de Rikas. Et que tu me les rapportes ici-même, où je les échangerai contre ton paiement. Je tiens toutefois à te préciser que ce contrat est considéré par la plupart des "professionnels" du milieu comme une mission suicide. A toi de voir si tu veux l'accepter.
Et j'ai accepté, sûrement une histoire de fierté. J'ai passé les jours qui ont suivi à repérer les lieux, à noter les allers et retours des gardes, à trouver de minces plages horaires où je pourrais entrer et sortir de la propriété fortifiée. Et à constater que c'était en effet une mission suicide, ou peu s'en faut.

C'était il y a trois semaines. Aujourd'hui, me voilà aussi prêt que je peux l'être. Je passe à l'action. J'escalade le mur de la propriété voisine, puis je saute dans le vide et m’agrippe à une pierre dépassant d'une tourelle de la muraille. Toujours silencieusement. Je grimpe mètre par mètre au flanc de la tourelle, arrive au sommet, et je me cache derrière le rebord. Je compte cinq secondes, et je commence à entendre les pas du garde qui marche sur le chemin de ronde. Je ramasse une pierre, et la lance de l'autre côté de la muraille. Le garde tourne la tête, celui caché en bas aussi. J'en profite pour sauter de la muraille, me réceptionne par un roulé boulé inaudible, et me plaque contre le mur, hors du champ de vision des gardes répartis dans le jardin.

Me voilà dans la propriété du marquis de Rikas. Prêt à réaliser le vol impossible par excellence. Je longe rapidement la muraille, et rentre dans le château par une porte en bois au coin d'un mur.Je disparais dans l'ombre, aucun des gardes ne m'a vu.

Il m'aura fallu moins d'une minute pour entrer sans être repéré dans l'une des propriétés les plus surveillées du royaume.

********************************************************************

Vu que ça faisait longtemps que je n'avais pas posté de suite, j'ai décidé de mettre le paquet ! Pour savoir comment se termine cet épisode, le solution est simple: il suffit d'attendre le prochain !
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MessageSujet: Episode 3 : Défi, suite et fin. [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeMar 12 Juin - 10:22

Je vous avais promis une suite rapide, la voilà, avant que je fasse taper !

***************************************************

La lame argentée sort dans un chuintement du mur, rapide, acérée, mortelle. Elle se dirige vers la silhouette qui avance dans le couloir sombre, et celle-ci ne l'évite qu'à l'ultime seconde, en se jetant au sol. Mais à l'instant ou elle effleure le sol, une autre lame jaillit du plafond à une vitesse effroyable. Il est impossible de l'éviter. Sauf que la silhouette est déjà de l'autre côté du piège, hors de danger. Ou plutôt, je suis hors de danger, je pense que vous m'avez reconnu ?
- Paska ! je jure - je n'aurai pas l'obligeance de traduire-.

Ce piège est le troisième en à peine cent mètres de couloirs. Ça a d'abord été des pointes jaillissant du sol, puis une fosse qui s'est ouverte sous mes pieds, remplie d'un poison mortel. Et il me semble qu'il en reste encore beaucoup. De mètres, comme de pièges. Il faudrait être complètement fou pour aller encore plus avant, ce serait du suicide pur et simple...
J'ai déjà parcouru vingt mètres. Je reste néanmoins prudent, mon instinct en éveil total, mes réflexes à vif. Je m'attends à tout instant à voir surgir un autre piège mortel.

Aussi suis-je très surpris quand je tombe, après un angle, sur un groupe de dix gardes surarmés, gardant une porte fortifiée. Eux aussi doivent être surpris, d'ailleurs, carils mettent du temps à réagir. Le temps que le premier fasse un pas, j'en ai déjà assommé deux d'une manchette sur la nuque. Je plonge au sol, fauche deux paires de jambes, et assomme en me relevant les propriétaires desdites jambes, de deux coups de coude en plein visage. Je repars immédiatement en roulade, j'esquive une hache, deux épées, lance deux coups de poings dans une partie sensible, un coup de talon ravageur dans une autre. Je continue ma danse mortelle, sans jamais m'arrêter. Mon combat est comme un seul mouvement : il ne s'arrête jamais, continue avec souplesse et violence, jusqu'à mettre tous les adversaires au tapis. Je me relève sur les mains, tournoie avec mes pieds : deux corps mous de plus au tapis. J'esquive la hallebarde de l'avant dernier soldat conscient, lui attrape la tête et la frappe en force contre le mur. D'une cabriole arrière impensable, j'esquive la dernière épée qui s'abat vers moi, retombe derrière mon ultime adversaire et l'achève d'un coup de coude sur la nuque. Dix hommes au tapis, pour trente secondes de combat, temps de réaction compris. Pas un d'eux n'a eu le temps de donner l'alerte. Je jure de nouveau, cette fois je ne vous recopierai même pas le juron, ou j'aurai droit à une censure.

Je fouille rapidement celui qui semble être le chef des gardes, et en retire la clef de la porte fortifiée. J'ouvre cette dernière, et je vois immédiatement que je suis tombé sur la salle du trésor. Avec mon objectif au milieu. Je prends une longue corde solide dans un coin, et je retourne voir les dix corps mous affalés par terre. Je les attache ensemble, en prenant soin de leur enlever tous leurs objets et équipements coupants, que j'entasse dans la salle du trésor. Je les bâillonne ensuite avec leurs propres vêtements. Ils resteront là jusqu'à la prochaine relève, qui devrai arriver dans une minute. Je ferme la porte de l'intérieur, et je m'approche des rouleaux. Et je vois le dôme scintillant qui les entoure, ce dôme que rien de vivant ne peux traverser... Pas le temps de le désactiver, il va falloir que je m'empare des rouleaux avec ce que j'ai. Je réfléchis... Rien de vivant ne peut le traverser... Et soudain mon visage s'illumine, autant qu'il puisse s'illuminer dans une pièce éclairée par trois flambeaux bleus magiques. Je vais chercher deux épées en métal argenté, tout ce qu'il y a de plus inerte, et je saisi précautionneusement avec elle les rouleaux. Une fois sortis du dôme, je les place dans le tube en osier que j'avais prévu. Je récupère la clef, et ouvre la porte cachée que j'avais repérée, sûrement la porte d'entrée et sortie privée du marquis. Au moment ou je l'ouvre, la relève fracasse la porte et envahit la salle.

Je n'ai que le temps de sortir en courant, et la course-poursuite s'engage. Je sors par une fenêtre, atterris dans la cour herbeuse, et m'élance vers le mur d'enceinte désert, qui donne sur un champ longé par un chemin de gravillons. Je prends mon élan, prend deux appuis, crochète le reobrd après un saut d'une hauteur incroyable, me rétablis d'un coup de reins, et repasse d'une cabriole arrière derrière le mur, en chute libre. Je tombe lourdement sur le dos, et je me relève aussitôt, insensible à la douleur. Et je tombe nez à nez avec une jeune fille de mon âge environ, reconnaissable entre toutes.

Lullaby Alwenn, princesse de son métier, Bâtarde aimée de son surnom. Héritière du royaume à ses dix-huit ans. Le grand espoir du peuple. Elle me regarde avec des yeux ronds, puis regarde le haut du mur, d'où je viens, puis à nouveau et alternativement moi et le mur. Elle ouvre enfin la bouche, et me dit, stupéfaite :
- Vous...Tu...
Oui, elle a l'air choquée.Je réplique vite :
- Oui, je viens bien de tomber du haut du mur d'enceinte d'une forteresse inviolable appartenant à un noble cruel et arrogant. Oui je suis un voleur, le voleur insaisissable dont tout le monde parle. Oui je n'ai que quatorze ans, et oui je viens bien de voler le marquis. Et justement, en ce moment, j'ai toute sa garde aux fesses, alors je n'ai pas trop le temps de discuter là.
Je me relève rapidement, et lui dis, juste avant de m'élancer :
- Si tu pouvais indiquer la mauvaise direction quand il te demanderont par où je suis parti, j'apprécierais vraiment.
Et je m'élance en courant vers les bois tout proches. J'ai à peine le temps de m'abriter à la lisière, que je l'entends crier "Là-bas ! Il est parti vers la ville !". Et, je vois toute la cohorte de gardes qui s'élance vers les ruelles. Brave fille. Je sors un instant des bois pour lui faire un signe reconnaissant, et je pars vers le coeur des bois et mon abri, en passant par les arbres pour ne pas laisser de traces. Une fois arrivé, je m'enferme et j'attends.

La nuit tombée, je me dirige discrètement avec mon larcin vers la ville, et la taverne, pour retrouver ma commanditaire. Une fois entré dans la taverne, je me dirige directement vers ma table, où elle est déjà assise. Je prends un siège et m'installe, tandis qu'elle me demande, l'air extrêment surprise :
- Toujours en vie ?
- Il me semble bien, oui. Voilà votre objet.
Je lui lance le tube d'osier. Elle inspecte discrètement le contenu, sourit et me lance une bourse bien remplie :
- Voilà votre paiement. Au plaisir de vous revoir un jour...
Et elle sort de la taverne. Je sors moi aussi quelques minutes plus tard, et je rentre chez moi. Je m'installe sur ma paillasse, essayant de dormir. Sans y parvenir.

Je suis encore hanté par les beaux yeux de Lullaby Alwenn.

************************************************

Voilà voilà, j'ai bien tenu la promesse que j'ai faite à Neko de faire intervenir Lullaby, et celle que j'ai faite à Papy de montrer un vol en "live". Si vous avez d'autres demandes, n'hésitez pas à me les poser dans la rubrique "Commentaires" ! A la prochaine !
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MessageSujet: Episode 4 : Erreur ? [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeJeu 14 Juin - 14:49

Un épisode tous les deux jours, je tiens la forme en ce moment o/ Et si je le sens bien, je pourrai peut-être passer à un par jour... A méditer !

************************************************

Je passe discrètement derrière l'étal d'un marchand de tissu, ma cible toujours en vue. Je frôle un passant, et puis un autre. Je repasse dans l'artère principale. Je suis à présent en plein coeur de la foule colorée et joyeuse, qui écume le grand marché mensuel. Je contourne un petit attroupement de paysans passablement éméchés. Je ne l'ai toujours pas quitté des yeux. Vous allez sûrement me dire, pourquoi lui? Je ne sais pas trop, une question d'instinct. Je l'ai repéré dans la foule... Il me paraissait différent, avec sa cape, son capuchon gris sombre qui cachait entièrement son visage. Donc je l'ai choisi. Et je le suis depuis le début, guettant l'ouverture. Je me rapproche au fur et à mesure. Et soudain, me voilà à côté de lui. Il ne me remarque même pas, et reste concentré sur sa route. Je passe à son niveau, et m'arrête quelques secondes plus tard à un étal de fruits et légumes. Puis je repars, tranquillement, sans me presser, vers chez moi. J'ai dans les poches un joli butin.

Sur le chemin du retour, je tâte discrètement mes poches, pour essayer de deviner ce que j'ai dérobé. Étrangement, je ne me sens pas tranquille, comme si j'avais une présence menaçante au dessus de moi. Je continue cependant ma route. Une fois arrivé, je fais état de tout ce que j'ai eu. Une statuette en bois, quelques pièces de métal, des bijoux...Un peu de tout, de petits objets dérobés à la sauvette sur les divers étals. J'ai détroussé un voleur à l'étalage. Un bon, si j'en juge tout ce que je lui ai pris. Et toujours cette sensation de danger, que je ne peux toujours pas expliquer... Je sors de la cabane, pour prendre l'air. Et je trouve enfin la raison de cette sensation étrange.
Ma cible est devant moi, dans la clairière.

Nous nous regardons, pendant presque une minute. Un échange scrutateur de sa part, mi-terrifié mi-stupéfait pour moi. Comment a-t-il pu me trouver, trouver cette maison de personne ne connaît l'existence? Comment a-t-il fait pour me suivre sans que je m'en rendre compte? Comment...
- Ce n'est pas que je m'ennuie, commence-t-il, mais j'aimerais bien récupérer ce que tu m'as volé. Et assez rapidement, si possible. Voire dans la seconde.
- Ça m'ennuierait plutôt, je réplique, car j'avais l'intention de les revendre, histoire de pouvoir m'acheter à manger, à boire...Histoire de vivre quoi.
- Si c'est histoire de vivre, je te conseillerais de me rendre mes babioles. Ou ton espérance de vie risque de raccourcir drastiquement. Et de manière irréversible.
- Vu comme ça...Je ne vois toujours pas de raison d'accepter.
Il a l'air surpris, et légèrement agacé. Il plonge la main dans une poche intérieure, et ressort un objet que je n'ai pas le temps de bien voir. Il me le montre, pour que j'aie le temps de le détailler.
- Je pense que ceci devrait te faire changer d'avis.
Et je suis tout à fait d'accord avec lui. Car ce qu'il est en train de me montrer est une dague ouvragée, légèrement violette. D'une finesse incomparable, extrêmement facile à manier.
Une arme de maître Sram. Au même moment, il rabat son capuchon, et je peux voir son masque de squelette. Et je comprends que j'ai fait une grave erreur.
- Bien, je suppose que je n'ai plus le choix. Et que je suis dans la bouse de Bouftou. Enfoncé bien profondément.
- On peut dire ça comme ça.
Je rentre dans ma cabane, à reculons, sans le quitter des yeux. Il ne bouge toujours pas. Je saisis la toile sur laquelle j'ai posé son butin, je l'enroule et ressort avec, et lui lance. Il la déplie, et détaille le contenu. Puis il la range, l'air satisfait. Mais sa dague, elle, reste dans sa main. Il reprend :
- En fait, selon l'éthique du dieu Sram, je devrai t'étriper sur le champ. Mais vu que tu as du potentiel, je te propose de devenir mon apprenti. Tu n'es pas obligé, mais je trouve que ça serait regrettable. Surtout pour toi en fait.
Je peux sentir la menace cachée derrière ses mots. Je souris ironiquement.
- Super, j'ai toujours eu envie d'être voleur professionnel. C'est d'accord.
Il semble froncer les sourcils sous son masque.
- Es tu bien sûr? Ce seront deux rudes années pour toi...
- Je vous ai dit que c'était d'accord. Je ne reviendrai pas en arrière.

Je sens les poils de ma nuque se hérisser, comme sur le point de prendre un grand tournant dans ma vie. Lui semble amusé sous son masque. Il me tend une toile de lin, et son autre dague.Je les prends. Je connais le rituel.
- Je jure fidélité à mon maître à ce jour, et ce pendant deux ans de ma vie. Je jure d'apprendre sous ses ordres. Je jure de servir les intérêts de la caste à travers lui. Je jure de ne pas lui faire de tort. Je jure de le suivre partout où il ira, et ce jusqu'à la fin de mon apprentissage.
Je saisis ensuite la dague, trace une fine ligne rouge sur ma paume. Je laisse le sang couler un peu, puis je pose ma main sur la toile, qui s'imprègne tout de suite de rouge. Je lui rends la toile. Il s'en saisit, trace la même ligne dans sa main et l'applique sur la toile déjà sanglante.
- Ou jusqu'à la mort.
Il sort une petite pierre rougeoyante de sa poche, et la pose au milieu de la toile. Il y a comme un éclair rouge dans la clairière. Le rituel est fini. Me voilà apprenti Sram.

Mon tout nouveau maître prend alors la parole :
- Prépare tes affaires, et va dormir. Je viendrai te chercher demain, et nous partirons.
Il se retourne, et se dirige vers la forêt. Il s'arrête une dernière fois, et se retourne :
- Une dernière chose, qui me semble importante... Quel est ton nom?
Je souris. Et je réponds :
- Je m'appelle Alek. Et vous ?
Il semble lui aussi amusé.
- On m'a donné bien des noms. Mais tu peux m'appeler Anthor.

Il fait volte face, et disparaît entre les arbres. Le soleil vient de se coucher, la nuit tombe lentement. L'obscurité arrive.

Elle ne parvient pas à éteindre la lumière dans mes yeux.

*********************************************************

Je pense qu'on est environ à la moitié de la deuxième partie, mais ça peut changer ! Et n'hésitez toujours pas à poster vos commentaires sur le sujet dédié !
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MessageSujet: Episode 5 : Avenir [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeMar 19 Juin - 11:55

J'ai mis un peu plus de temps que prévu, mais voilà la suite !

***********************************************

L'aube est encore jeune, le soleil vient de se lever. Du haut de la colline où je suis assis, je contemple pour la dernière fois avant un moment la masse de la vile qui s'étend en-dessous de moi. J'aperçois les bois où j'ai trouvé refuge, je distingue au loin la place du marché... Tout ça va me manquer.
- Il est temps d'y aller.
Anthor se tient à mes côtés. Il est venu me chercher à l'aube. J'ai emporté avec moi mes quelques possessions : la chaînette où est écrit mon nom, les quelques livres que je me suis acheté. Je jette un oeil à mon mentor. Lui aussi semble contempler la ville. Il se retourne, et s'éloigne sur le chemin en terre ocre. Un dernier regard et je le suis.
Il y a peu de temps, je n'aurais jamais parlé, ni même pensé à un avenir. Mais mon avenir est devant moi, à présent. Je m'éloigne avec lui, à travers les bosquets.

Nous marchons pendant plusieurs heures, en croisant de temps à autre un marchand ou un paysan qui rentre à la ville. Nous mangeons en chemin deux pommes que nous avons négocié à l'un des marchand. Nous arrivons finalement dans une clairière. Mon maître lève la tête, et m'annonce :
- Il nous reste un peu plus d'une heure avant la nuit. Il est temps de commencer ta formation.
Il s’assoit en tailleur au milieu de la clairière, et me fait signe de faire de même en face de lui.
- La voie de Sram est une voie particulière. Contrairement à de nombreux guerriers qui frappent de toutes leurs forces pour t'abattre à l'usure, nous privilégions la souplesse, l'agilité et l'intelligence. En tant que Sram, tu dois être capable d'éviter tous les coups, d'utiliser ton esquive pour retourner la situation à ton avantage. Tu dois choisir la meilleure option en combat : frapper au bon moment, au bon endroit... Certains appelleront ça de la ruse. Pour moi, c'est juste l'art de connaître ses avantages et de s'en servir pour faire pencher l'issue du combat en ta faveur. Cela s'applique aussi en dehors des combats : c'est le fondement de la vie du Sram. Utilise tes avantages.
- Mais comment faire lorsqu'on n'a aucun avantage à opposer? je l'interroge.
- C'est parfois un avantage de n'avoir aucun avantage...me répond-il, l'air mystérieux.
Je devrai me satisfaire de cette explication.
- Cependant, avant de combattre, tu dois cultiver ton intelligence, ta souplesse, ton agilité. Ta force aussi, elle te sera parfois utile. C'est pourquoi nous allons passer le premier mois de ta formation, et plus si nécessaire, à développer tes capacités. Une fois acquises, tu devras continuer à t'entraîner dès que possible pour les entretenir. Ce soir, je m'attacherai à t'enseigner les exercices de base pour développer et entretenir ta souplesse.
Je m'apprête à l'interroger, mais il me coupe :
- Je sais que tu es déjà souple. Mais il te faudra l'être encore plus, beaucoup plus. Et je suis là pour t'y aider. Tu dois avoir confiance en mon enseignement.
Il décroise les jambes, se place en grand écart et attrape le bout de ses bottes avec ses mains. Il me regarde :
- Essaie de reproduire mes mouvements, les uns après les autres.

Je l'imite autant que je peux, et j'y arrive parfaitement pendant un moment. mais au bout d'une demi-heure, je commence à bloquer. Les positions deviennent de plus en plus intenables, s’enchaînent de plus en plus vite... Mon maître ne semble pas du tout souffrir. On dirait presque que c'est facile, en le regardant. Je m'accroche autant que je peux, mais au bout d'une heure je lâche, le corps saisi de terribles crampes. Je me traîne jusqu'à un arbre, et je m'y adosse, en nage. Anthor se relève à son tour. Il ne semble même pas avoir transpiré !
- Nous appelons ces enchaînements de positions la Tanssi Elämän. Tu dois apprendre à les maîtriser, jusqu'à les exécuter à la perfection. En attendant, nous allons dormir ici. Chaque soir, tu referas avec moi ces exercices. Et ce jusqu'à ce que nous arrivions à l'endroit où nous ferons étape pendant trois mois. Nous aviserons ensuite.
Il s'asseoit au pied d'un arbre, et me dit :
- Tu peux dormir, je prendrai le premier tour de garde. Je te réveillerai ensuite.
J'acquiesce, presque incapable de bouger. Je vais chercher mon paquetage de toile, et m'en sers comme oreiller. Je m'endors en moins de trente secondes.
L'apprentissage a commencé .

**************************************************

Je pense que cette partie va être plus longue, voir beaucoup plus longue, que la précédente. En attendant, profitez de ce que je poste ! (PS : Pour ceux qui cherchent à comprendre les noms bizarres, vous avez juste à faire copier/coller sur google traduction, en finnois => français o/)
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MessageSujet: Episode 6 : Pluie d'armes [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeDim 12 Aoû - 18:22

Ca faisait vachement longtemps que je n'avais pas écrit là-dessus... Allez, au boulot feignasse !

*******************************************************************

J'évite le couteau qui jaillit vers moi en tranchant l'air. Je continue mes assouplissements, comme si de rien n'était. Drôle de stratégie de survie, me direz-vous. Cependant, vous ignorez encore quelque chose. Si je continue paisiblement - ou presque - mes activités, c'est parce que ce couteau lancé n'est qu'un énième exercice de mon maître. En voilà un autre, un troisième. Je les sens passer à un centimètre de mes vêtements. Je n'y fait même pas attention. Je me souviens encore de ma réaction quand mon maître m'avait imposé ce travail pour la première fois...

J'étais adossé à un arbre, mangeant un fruit rachitique récolté en chemin. Soudain, j'entendis le sifflement d'un projectile lancé à pleine vitesse. Je roulai sur une épaule, et me relevai ma dague à la main, en position de combat, tandis que se plantait à l'endroit où je me trouvais une demie seconde plus tôt... Pour découvrir mon maître me faisant face, couteaux à la main. Je lui criai :
- Mais ça va pas, vous êtes taré ? Ca vous arrive souvent d'essayer de planter vos apprentis quand ils mangent?
Ce qui eut pour effet de faire partir les couteaux numéro deux et trois vers moi, en vrombissant. Je dus effectuer un salto arrière qui me permit d'esquiver les lames au dernier instant. A peine je fuis retombé, que mon maître était déjà à mon contact, sa dernière arme posée sur ma gorge.
- Douterais-tu de mon enseignement? me dit-il. Tu dois toujours me faire confiance, même dans les pires moments. Toujours.
Il se retourna et s'avança vers ses affaires?
- N'empêche que... commençai-je.
Le dernier couteau parti illico. Je parvins à l'éviter, au prix d'une mèche de cheveux.
- Ca va, ça va, je n'ai rien dit !

Et depuis, c'est devenu une routine. Il m'impose toujours de nouveaux exercices, et me lance de temps à autre une de ses armes. Il parait que ça forge mon sens du réflexi. L'édication n'est plus ce qu'elle était...

Soudain, je remarque que les jets s'arrêtent. Je lève un oeil interrogateur vers Anthor. Il m'observe avec une intensité qui me pousse à interrompre mon enchaînement. Il prend la parole :
- Je crois que tu es prêt, à présent. Nous pouvons passer à la phase supérieure.
Je sens l'excitation me gagner. A quoi dois-je donc m'attendre?
- Le combat et le maniement des armes, poursuit-il, conscient de mon excitation.
Je gémis.

Les mois qui ont suivi m'ont prouvé que j'avais raison d'avoir peur. Je fus lacéré par des dagues, piqué par les flèches des arcs, à moitié transpercé par des aiguilles - toute ma sympathie aux animaux cuits à la broche - et couvert d'ecchymose, au point de ressembler à de petits êtres bleus célèbres dans les contes pour enfants. Mais au moins, je m'améliorai. Et je réussis au fur et à mesure à tenir tête à mon maître. Si bien qu'un jour, il déclara :
- Sais-tu combien de temps mettent les apprentis pour parvenir à ce stade de la formation ? Au moins deuxans, parfois plus. Quand ils ne meurent pas avant. Quant à toi, cela fait à peine un an que tu me suis, pourtant tu as déjà un niveau incroyable.
- Un éloge? dis-je. Je sens que la suite ne va pas me plaire.
L'ombre d'un sourire se dessina sur son visage. Enfin, je crus que c'était un sourire, son masque de squelette m'empêche da voir quoi que ce soit.
- Tu es décidément très perspicace... Tu vas maintenant appliquer mes enseignements en situation réelle. Mais avant de commencer, nous allons rejoindre Saari.
Ainsi donc, mes pas m'emmenaient vers la deuxième ville du royaume. Le plus grand repère de voleurs, détrousseurs, et autres brigands.
La suite promet d'être passionante.

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Et voilà ! Je ne sais pas si je reposterai tout de suite, c'est à voir. Cela dépendra de ma motivation...
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Cauchemar

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MessageSujet: Episode 7 : Grogneries [Fan-Fiction] Clair-obscur Icon_minitimeMar 21 Aoû - 19:36

Bon , j'essaie encore une fois de me remotiver pour écrire la suite. On verra ce que ça donne...

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Je rentre dans la pièce en claquant la porte vermoulue. Je jette un collier doré incrusté d'émeraudes sur la table bancale qui trône au milieu des meubles décrépis. Je jette un regard vers le sadique qui me sert de maître, puis je lui lance :
- Ca y est, vous l'avez bien vu, je peux aller le reposer maintenant?
Il me regarde, l'air sarcastique.
- Serais-tu d'humeur maussade?
- Mais non, pourquoi donc serais-je d'humeur maussade? Parce que celui qui est censé m'enseigner ce que je dois savoir passe son temps à me faire voler tous les bibelots et babioles de cette foutue ville, et m'oblige après à les remettre exactement où je les ai volés? Sans tenir compte le moins du monde des risques que je dois prendre? Je n'ai vraiment aucune raison d'être d'humeur maussade !
C'est en effet la dernière trouvaille de mon maître. Me faire courir aux quatre coins de la ville pour voler tous les bijoux qui y traînent. Et me les faire ensuite remettre au même endroit, dans la même position. C'est soi-disant un bon exercice. Mais je trouve surtout que c'est diablement compliqué. Et horriblement frustrant.
- Douterais-tu de mes enseignements ? me dit-il.
- Bien sûr que non ! Et de toute façon, la dernière fois que j'ai osé émettre l'ombre d'un petit soupçon de doute, vous avez failli me percer le cuir de quelques aérations supplémentaires. Donc je n'ai pas franchement le choix...
- Eh bien, vu le mal que tu te donnes... Pour cette fois, tu pourras garder le collier.
Mon regard s'illumine.
- C'est vrai?
- Non, bien sûr. Allez, reprends ce collier et va le remettre à sa place. Exactement au même endroit. Et avec le sourire, s'il te plaît.
Il n'a pas fini sa phrase que j'ai déjà quitté la pièce, en malmenant à nouveau cette pauvre porte. Et en grognant.

Ainsi donc l'apprentissage se poursuit. Je n'ai plus eu d'autre éloge depuis... Bien longtemps. Mais je continue, vaillant petit soldat fidèle au poste. Parce que, même malgré mon apparente frustration, j'adore cette vie. Cette sensation de liberté, ces échanges de piques avec Anthor... Je n'échangerais ça contre rien au monde.

Alors que je rentre - par une fenêtre ouverte, vous vous doutez bien - dans le riche manoir et que je repose le collier sur le bustier où il était placé, je remarque une lettre à mon intention. Mon maître, bien sûr.

"Rendez-vous à minuit au sommet de la tour Sud. Amène tes couteaux."

Eh bien, voilà enfin un peu d'action. De quel genre... Ca, c'est à minuit que je le saurai.

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Oui, je sais, c'est pas très long, mais faut bien faire avec !
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